Management participatif : définition et cas pratiques

Temps de lecture: 6 min.
Ecrit par Charlotte Eba
Publié le
Mis à jour le

Le management participatif se développe dans toutes les entreprises. Serait-ce la fin du management traditionnel, autoritaire et hiérarchique ?

Bienvenue à l’ère du participatif et de l’engagement à tous les échelons de l’entreprise.

Désormais, le collaborateur est bien plus impliqué. Le pouvoir de décision se partage en interne et les échanges sont très largement favorisés dans toute l’entreprise.

Pour aborder le sujet en profondeur, voici ce qui vous attend dans cet article :

  • Qu’est-ce que le Management Participatif et ses grands principes ? 
  • Quels sont ses avantages pour l’entreprise ? 
  • Comment mettre en place du management participatif en interne ?
  • Des cas concrets de management participatif

Qu’est-ce que le Management Participatif ?

Définition du management participatif

Pourquoi donc encourager ce type de management et d’initiative ? 

  • Favoriser le dialogue vertical et horizontal
  • Miser sur davantage d’humain et d’intelligence collective
  • Instaurer de la confiance dans les équipes
  • Responsabiliser chaque collaborateur pour l’intégrer et lui donner du sens au quotidien

Le résultat ? On observe un renforcement des liens au sein de l’équipe. Par ailleurs, les conditions de travail s’améliorent.

Ce style de management implique directement les salariés et incite les managers à féliciter, encourager, écouter et donner la parole à leur équipe. L’étude d’Oresys affirme que dans 79 % des entreprises les plus performantes, les cadres considèrent leur manager comme un « leader inspirant, bienveillant, qui prend en compte leur point de vue et les soutient ».

L’entreprise devient ainsi plus productive à tous les niveaux. 

Vous l’avez donc compris, le management participatif s’oppose au management pyramidal, très hiérarchisé (et top-down ).

Les 4 grands principes du Management Participatif 

#1. La mobilisation et l’implication de chacun 

Qui dit mode participatif, dit inclusion et responsabilisation. Mais plus de pouvoir de décision nécessite du temps pour s’informer et se donner les moyens de prendre des décisions éclairées. Les managers sont alors vus comme des facilitateurs. Ils proposent des outils et méthodes pour impliquer chacun. 

Ensemble, toute l’organisation met le cap vers un horizon commun.

#2. La délégation du pouvoir de décision 

Chaque collaborateur peut prendre une décision à son niveau, sans la faire valider par son supérieur.

Prenons donc un exemple. Si un recruteur souhaite tester une nouvelle approche d’entretien, il peut le faire. Bien sûr, les résultats doivent être là. 

#3. La communication verticale et horizontale 

Pour intégrer et faire participer, il faut communiquer efficacement

Les managers doivent diffuser l’information aux principaux concernés en direct. L’information doit circuler, d’une manière ou d’une autre.

C’est un des principes fondamentaux lorsque la responsabilité est sur les épaules de toute une équipe.

Il faut également encourager la communication au sein des équipes. Le manager réussit, s’il arrive à fédérer son équipe autour de projets communs. 

#4. La responsabilité grâce aux contrôles croisés 

Dans l’équipe, chacun peut instaurer des dispositifs de régulation pour favoriser l’auto-contrôle. Qu’ils soient individuels ou collectifs, l’objectif est de responsabiliser.  L’autonomie totale sans suivi n’est donc pas recommandée. 

Le management participatif est stratégique pour l’entreprise

Les entreprises doivent évoluer toujours plus rapidement. Le management rigide a longtemps été un frein. Moins axé sur le contrôle et beaucoup plus direct, le management participatif est, quant à lui, parfaitement adapté aux méthodes agiles

Il répond également davantage aux nouvelles attentes des collaborateurs. Aujourd’hui, attirer et retenir les talents reste un challenge. 

Management participatif : les avantages indiscutables

Le management participatif présente plusieurs atouts du côté de l’entreprise :

  • Une amélioration de la marque employeur et de l’attractivité

Les meilleurs talents recherchent une entreprise qui les valorise, les implique et leur confie un rôle clé.

  • Un turnover réduit et une fidélisation des talents

En effet, un collaborateur impliqué se sent plus engagé et donc, plus épanoui. L’entreprise garde alors ses meilleurs talents sur le long-terme.

  • Il décuple l’engagement des collaborateurs. 

+20% de productivité si l’on en croit une étude de Gallup et les théories du management participatif à ce sujet. 

  • Créer une culture forte dans l’entreprise. 

Le management participatif crée une puissante culture basée sur l’échange, l’entraide et le collectif.

Et du côté des collaborateurs… Peuvent-ils aussi y trouver leur compte ? 🤨

  • Des meilleures conditions de travail
  • Moins de pression hiérarchique, plus d’autonomie
  • Valorisation et prise de responsabilité
  • Bien-être et épanouissement professionnel (et personnel)


Management participatif dans l’entreprise : comment faire ?

Une méthode simplifiée en 4 points clés 

  • Préparez le terrain

En premier lieu, vous devez valider que vos managers sont prêts à céder une partie de leur management

  • Définissez les règles

Une fois le terrain préparé, il est capital de définir les règles du jeu. Elles doivent être claires et précises en ne laissant aucune place au doute ou à l’interprétation. 

Ensemble, managers et collaborateurs devront alors co-construire une charte de bonne conduite.

  • Procédez progressivement

Pour la suite, l’approche doit être progressive, minutieuse et lente (surtout pas radicale). Rien n’a jamais fonctionné du jour au lendemain. 

C’est donc aux managers d’accompagner les collaborateurs dans leur prise d’autonomie.

  • Informez suffisamment les collaborateurs

Côté collaborateurs, il leur faut une information et une formation suffisante. Ils doivent bénéficier de suffisamment d’éléments pour comprendre leur nouveau rôle. 

Là encore, tout passe par une communication de qualité, diffusée via les bons canaux.

5 techniques, conseils et outils du management participatif à utiliser

  • Le brainstorming 

Les groupes de réflexion ont prouvé leur efficacité tant au niveau de la résolution de problème que de l’engagement des collaborateurs.

  • Les réseaux sociaux d’entreprise

Ils permettent une meilleure collaboration et des échanges plus simples, fluides et ludiques.

  • Le coaching professionnel

Il aide à développer les soft skills de vos collaborateurs. Découvrez pourquoi faire appel au coaching en leadership pour développer les soft skills nécessaires de vos managers.

  • La Communication Non Violente (CNV)

Elle permet d’améliorer grandement la gestion des conflits.

  • La boîte à idées

Physique ou digitale, elle permet d’améliorer les processus en fonction des suggestions de chacun.

Management participatif : exemples concrets

Il n’y a pas qu’une seule bonne manière de transformer le management au sein de votre entreprise. Les exemples ci-dessous vous donne un premier aperçu des méthodes utilisées par des entreprises reconnues sur ces sujets de leadership et de management. 

  • Buffer : batman ou Robin ? 

Buffer a longtemps utilisé des jeux de rôlesSi tel collaborateur est Batman, l’autre est Robin. Être comparé à un super-héros est flatteur, mais surtout, chacun connaît et comprend son rôle ainsi que sa place.

  • Le management participatif chez Zappos 

Ou alors, développez un concept comme l’holacratie (ou entreprise libérée) comme l’a fait Zappos.

Point de vigilance cependant. À ses débuts, l’entreprise a subit un important turnover de 14 %. La principale erreur de Zappos ? La confusion. Pour l’éviter, misez énormément sur la communication.

  • Les méthodes d’évaluation chez Monoprix 

En France aussi, il y a un exemple d’entreprise utilisant le management participatif que vous connaissez probablement tous : Monoprix. Monoprix a, par exemple, mis en place une série de mesures. Parmi les plus populaires, il y eut la méthode d’évaluation des managers par leurs équipes, qui s’est ensuite répandue dans d’autres sociétés avec un certain succès. 

  • Des collaborateurs responsables de leurs objectifs (The Morning Star Company) 

Notre dernier exemple est californien, où les 400 collaborateurs de The Morning Star Company fixent eux-mêmes leurs objectifs de production ou de rentabilité400 collaborateurs de The Morning Star Company fixent eux-mêmes leurs objectifs de production ou de rentabilité ou de rentabilité. 

Ils n’ont alors plus qu’à tout mettre en oeuvre pour les atteindre et faire avancer l’entreprise. Ces employés sont ainsi fiers de faire partie de l’entreprise. 

En synthèse 

Le management participatif ne s’improvise pas.

Nous sommes loin des méthodes miracles à coup de baguette magique. 

Dans des entreprises déjà bien structurées, cette acculturation prend du temps, c’est probablement là le seul inconvénient du management participatif. Elle demande des efforts et de la bonne volonté de la part des managers et des équipes dirigeante.

Ses avantages sont nombreux, tant pour les organisations que leurs collaborateurs. 

Croyez en vos équipes et accordez-leur votre confiance

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